Aricle 4. Tester les compatibilités avant d’investir

Il ne suffit pas de connecter un outil et un tracteur Isobus pour que toutes les fonctions du premier soient contrôlables par le second. En effet, l’éventail important des fonctionnalités de l’Isobus fait qu’un terminal peut offrir uniquement la gestion des auxiliaires comme les joysticks supplémentaires tandis que l’outil propose la coupure de sections. Dans le cas de cet attelage, il ne sera pas possible de piloter l’outil avec un nouveau joystick, ni d’effectuer la coupure de tronçons depuis le terminal du tracteur.

Pour éviter les déconvenues, l’AEF (Fondation pour l’électronique des machines agricoles) travaille sur deux fronts : le développement des compatibilités entre les outils et les terminaux et la mise en place d’une base de données sur ces compatibilités. Ces dernières sont testées deux fois par an lors des Plug Fest (festivals du branchement). Lors de ces rencontres, éditeurs de logiciels, fabricants de terminaux et constructeurs s’échangent leurs produits et leurs données afin d’assurer la plus grande compatibilité possible entre tous.

Toutes les fonctionnalités testées

En marge de ces rencontres, l’AEF essaie toutes les solutions Isobus afin de les certifier. Pour chaque solution, les fonctionnalités disponibles sont répertoriées dans une base de données. Depuis un an, celle-ci est accessible gratuitement aux agriculteurs et concessionnaires qui souhaitent tester des compatibilités tracteur-outil avant d’investir. Il suffit de se connecter sur le site www.aef-isobus-database.org et de créer un compte en quelques clics pour accéder à la base. Le logiciel propose de définir les caractéristiques de son tracteur et de son outil en choisissant le modèle parmi ceux qui figurent dans la base. La plupart des tractoristes et les principaux équipementiers y sont répertoriés. Les informations sur les compatibilités des différentes fonctionnalités sont alors récapitulées sur une page téléchargeable en PDF. La base est mise à jour régulièrement, en fonction des tests réalisés par l’AEF.

Un autre problème de compatibilité peut survenir chez ceux qui utilisent leur terminal Isobus pour la documentation parcellaire. En effet, le langage défini pour transférer les informations vers le PC est l’IsoXML. Or, les principaux éditeurs de logiciels agricoles français, Smag et Isagri en tête, ne proposent que depuis quelques mois des logiciels d’exploitation capables de traiter l’IsoXML. Pour les logiciels plus anciens, il faudra se renseigner sur les procédures de mise à jour auprès du fournisseur. Sinon, la documentation collectée ne servira à rien.